Je me présente, pour ceux qui
ne me connaissent pas : je suis Isabelle, la madre de Aurora (mère
d’Aurore), la hermana de Vicente (sœur de Vincent) et donc
la cuñada de Ines (belle-sœur d’Agnès) et
je vais vous raconter mon arrivée à Isabela aux Galapagos
!!!! (PS pour ceux qui vont s’y rendre, ce n’est pas toujours
comme çà ….)
Je vous passerai sur le long voyage pour se rendre en Equateur : Marseille-Madrid,
3 heures d’attente à Madrid puis Madrid-Quito (11 heures)
…. Me voilà donc à l’hôtel à
Quito en train de récupérer quand un appel téléphonique
d’Aurore et d’Agnès m’apprend que les pêcheurs
des Galapagos sont en grève et bloquent toutes les entrées
aux Galapagos : aéroports, ports, etc … ainsi que toutes
les installations du Parc National des Galapagos. Il n’était
donc pas sûr que je les rejoigne le lendemain comme prévu
et, bien entendu, la croisière que nous devions faire avec
Aurore ne pourrait pas se faire puisqu’elle ne peut pas quitter
Isabela!
Le lendemain, 6 juin 2004, à Quito, personne n’avait
l’air au courant et les vols partaient normalement. A l’arrivée
à l’aéroport, là aussi tout était
normal sauf qu’il n’y avait pas de vol avec l’avionnette
pour Isabela. Mais comme ils n’ont pas beaucoup de passagers,
rien d’inhabituel ! Je me
rend donc au port (après 1 autre heure de voyage !!!!) et trouve
une fibra (barque de pêcheur) pour Isabela qui part 2 heures
après …. Pour moi la grève est finie et tout est
rentré dans l’ordre ….. enfin je croyais !!!!!
Après 2 heures et demi de fibra (ceux qui me connaissent savent
ma passion pour les voyages sur l’eau dans de petits bateaux
et comprendront combien je les aime nos exilés du bout du monde
!!!) donc après ce voyage combien pénible pour moi,
nous voici en face d’Isabela, enfin ! je suis sauvée
!!
Sur le quai, j’aperçois
une dizaine de personnes dont Agnès avec une amie qui venaient
là par hasard comme je l’ai appris plus tard… tout
va bien ! c’était sans compter qu’en fait la grève
est loin d’être finie et qu’ici elle est même
plus dure que dans les autres îles. Les pêcheurs refusaient
que les passagères (puisque nous étions uniquement des
femmes) descendent de la fibra. Après quelques négociations
et l’arrivée par « vagues » de camions pleins
de pêcheurs (une cinquantaine en tout !), nous pouvons mettre
pied à terre. Mais, pendant qu’ils s’en prennent
à leur « collègue » qui avait fait ce transport
malgré la grève, nous demandent de ne pas quitter le
quai tant qu’ils ne savent pas quoi faire de nous !!!! Bienvenue
à Isabela !!! Finalement, ils nous demandent de repartir d’où
nous venions car ils craignaient que, comme cela a été
écrit dans la presse néo-zélandaise, nous les
accusions de nous prendre en otage !
Imaginez ma stupeur après ce long (et fatiguant) voyage, repartir
à la tombée de la nuit sur l’eau et surtout sans
avoir vu ma fille !!! Heureusement qu’entre-temps, Agnès
avait pu aller chercher Vincent qui, comme une furie (ceux qui ont
vu Vincent en colère voient de quoi je veux parler !) leur
a dit : Si vous ne laissez pas ma sœur rester à Isabela,
notre collaboration est terminée (il est leur conseiller mais
à titre gracieux). Si vous aviez vu cette bande de matchos
qui voyaient Vincent comme un des plus cools de la terre ! Ils n’en
croyaient pas leurs yeux et leurs oreilles !!!! Et, sans qu’il
ait besoin d’insister, ils se sont écrasés devant
lui!!! Mon petit frère, mon sauveur !!! enfin j’ai pu
les serrer dans mes bras … ma famille, pas les pêcheurs,
vous l’avez compris !!!!
Bienvenue aux Galapagos !!!!